Centre Hospitalier SUD GIRONDE

Pratique de l’hypnose au Centre Hospitalier Sud Gironde

L’hypnose pourrait se définir ainsi.

«Etat de fonctionnement psychologique par lequel un sujet, en relation avec un praticien, expérimente un champ de conscience élargi.»

Au cours d’une séance d’hypnose, le sujet est guidée par l’ «hypnopraticien» à l’aide de suggestions afin de modifier son expérience subjective, altérer ses perceptions, sensations, émotions, pensées et comportement. L’hypnose n’est pas une manipulation mentale, ni un spectacle de foire! L’état hypnotique induit un fonctionnement cérébral spécifique : ni éveil, ni sommeil ou rêves, ni imagerie mentale. C’est un état particulier d’attention. Le patient reste acteur : l’hypnose module la perception douloureuse par la suggestion. C’est dans le champ de la maternité que l’hypnose s’est rapidement imposé comme une approche à visée analgésique efficace et une source de meilleur confort. A partir de là, c’est l’hypnose associée a tout le champ du traitement de la douleur qui s’est développée, la pertinence de l’hypnose est souligné par la littérature scientifique dans la gestion des douleurs aiguës et chroniques. L’hypnose trouve sa place dans de nombreuses autres indications : hypno sédation et anesthésie, douleurs induites par les soins, les situations palliatives, accompagnement dans différents champs de soins, pédiatrie, dermatologie, pathologies viscérales, problèmes dentaires, les situations d’addictions, consultation anti-tabac, certains troubles psychopathologiques ou troubles de l’enfance, selon la spécialité d’origine du praticien.
Le centre hospitalier Sud-Gironde compte plusieurs «hypnopraticiens» (formation universitaire) et propose aux patients de bénéficier de cette technique dans les services de maternité, au bloc opératoire et au Pôle Douleur dans la prise en charge de douleurs chroniques.

L’hypnose pour un accouchement sans douleur ?

L’hypnoanalgésie, séduit de plus en plus de femmes. Elle est proposée en alternative à l’analgésie péridurale à la maternité de l’hôpital de Langon.
Une pratique récente et encore méconnue, qui peut être choisie par certaines futures mamans. La technique fait ses preuves.

Contrôler sa douleur et sa peur

Les sages-femmes ont constaté que les accouchements sous hypnose permettaient un relâchement global, et donc, une dilatation plus rapide. Le travail serait alors moins long, moins fatiguant et par conséquent, les suites de couches seraient moins compliquées. Par ailleurs, ce seraient également des accouchements moins traumatiques, qui par conséquent entraîneraient moins de dépressions post-natales.
Mais l’hypnose n’est pas forcément un outil d’évasion. Elle peut aussi, par le biais d’exercices d’imagerie mentale, permettre aux femmes qui le désirent de rester psychiquement bien présentes à leur accouchement. Il sera alors question de modifier la perception qu’elles ont de la situation et donc, de leurs sensations. Les patientes expérimentent en fait plusieurs procédés de l’hypnose. L’hyperfocalisation, grâce à laquelle leur attention et leur énergie sont détournées de la douleur. La dissociation, par laquelle elles parviennent à séparer leur esprit de leur corps. Et la distorsion de temps : en se focalisant sur un objet, la contraction leur semble durer beaucoup moins longtemps. Résultat ? : Pour environ 75 % des patientes, l’hypnose permet de diminuer la douleur, l’anxiété et la peur de moitié.

La place de l’hypnose au Bloc Opératoire

Pendant une séance d’hypnose, le but est d’amener le patient hors du bloc opératoire. Il n’y a pas de pouvoir du thérapeute mais un accompagnement dans la mobilisation des ressources du patient dans une situation et un moment précis. Il se produit alors une augmentation du contrôle de soi et non une perte.
L’hypnose médicale est utilisée en complément des techniques pharmacologiques d’anesthésie générale ou locorégionale : il ne s’agit pas de substituer l’anesthésie par des techniques d’hypnose. L’intérêt est d’associer l’hypnose médicale à celle de l’anesthésie chimique pour proposer aux patients et aux opérateurs des conditions opératoires de confort et de sécurité optimale. En préopératoire il s’agit de créer une alliance avec le patient, d’établir une relation, et de tenter de diminuer l’angoisse et l’anxiété. Le but de l’hypnose au bloc opératoire est de réduire l’anxiété du patient, réduire l’anxiété des soignants. Toutes les disciplines chirurgicales peuvent bénéficier de l’hypnose pour leur réalisation, avec un intérêt particulier pour la chirurgie ambulatoire. L’hypnose nécessite l’adhésion du patient, d’où la nécessité de voir le patient en amont de l’intervention, mais aussi l’adhésion du chirurgien et de son équipe. Il faut toujours envisager la possibilité d’un échec de l’hypnose, et donc d’une conversion en anesthésie générale, d’où le rôle prépondérant du médecin anesthésiste.

Pôle Douleur Sud Gironde : L’hypnose thérapeutique pour être acteur face à sa douleur

L’hypnose fait partie des moyens non médicamenteux que la consultation douleur Sud-Gironde propose dans la prise en charge des douleurs chroniques. L’objectif est de moduler l’intensité de la douleur ressentie et d’améliorer le confort de vie du patient. Les bénéfices concernent la diminution du nombre de crises et de leur intensité, mais aussi l’angoisse liée à celles-ci ainsi que l’anticipation anxieuse de l’apparition de la douleur. De plus, l’hypnose permet de mieux maîtriser le stress lié à la chronicité de la pathologie.
Le patient garde le contrôle, apprend à mobiliser ses ressources et son imaginaire pour se défocaliser de sa douleur, s’ouvrir à d’autres perceptions sensorielles et établir de nouveaux liens avec son corps.
L’équipe formée propose des séances d’hypno analgésie ainsi que l’apprentissage de l’auto hypnose pour permettre aux patients de devenir autonome. En effet, le patient qui a, au préalable, expérimenté l’hypnose avec un praticien peut, dans un second temps, l’expérimenter seul avec l’aide d’un enregistrement de séance par exemple. L’hypnose peut être proposé à un grand nombre de patient quelque soit son âge, son sexe ou sa profession. Toutefois, une bonne adhésion à la technique et des séances de «rappel sont parfois nécessaires.

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